17 novembre, 2008

Ça fait beaucoup trop longtemps que j'ai posté à ce blog « quotidien ». Aucune excuse, vraiment, juste la vie occupée et un horaire qui ne se porte pas à la réfléxion devant un ordinateur tous les jours.

Quand même pour ratrapper ce que j'ai appris d'ici quelques semaines :

Je reviens au maxim : test what you teach et surtout how you teach. Il semble un peu egoïste, mais j'ai trouvé que j'ai trop de confiance dans la capacité de mes étudiants d'apprendre à leur grès. Le plus que je fais les activités discrètes en classe, le mieux ils se sentent et le mieux qu'ils font sur les tests. Donc, j'ai changé mon approche pour ces dernières semaines et je projète la continuer le semestre prochain. Je suis dans la contrainte qu'il faut qu'on donne un examen final (c'est redundant, je sais). Et à cause de cela, il faut qu'on prépare ce devoir avec des tests majeurs pendant le semestre. Et à cause de cela, il est mieux de donner les quiz qui ressemblent le test. Et à cause de cela, j'ai appris, il est beaucoup mieux de faire des activités qui ressemblent celles du quiz en classe.

Puisque les notes sont si importantes ici, voilà un modèle pédagogique qui marche pour cette institution. Je dois noter que ceci aussi indique qu'on fait beaucoup moins d'activités communicatives en classe : seulement une par séance, peut-être trois par leçon (deux séances) si on est chanceux. Mais, tout simplement, il faut les préparer pour l'examen. Ce qui, on doit noter, n'est pas nécessairement une bonne refléxion de leur maîtrise de la langue dans son « vrai » usage. Mais, notons aussi qu'il y a une moitié de la note finale basée sur des devoirs plus communicatifs et holistiques : les rédactions et une présentation orale. (Notons de plus qu'une partie de l'examen est une interview prof/étudiant.)

Donc: ce semestre m'a appris que dans ces circonstances, la salle de classe n'est pas le meilleur endroit pour les activités strictement communicatifs. Malheur, mais c'est la vérité. Les étudiants n'ont simplement pas d'aptitudes/de rigeur de vérifier leur propre travail avec un esprit critique et de venir en classe préparés à parler, à discuter et à jouer en français tout le temps.

J'ai donc changé comment vont les leçons. Voilà la nouvelle rubrique :

Premier jour
1) Annonces et question de démarrer avant le commencement de la séance
2) Lecture culturelle pour modeler le bon usage et investiguer une facette culturelle du sujet
3) Présentation PowerPoint du vocabulaire
4) Activité discrète de compréhension et usage correcte du vocabulaire
4a) Activité communicative (interview, jeu, etc.) si du temps avec le vocabulaire
5) Présentation PowerPoint du premier point de grammaire
6) Activité très briève et discrète (qu'ils ont déjà fait sur Supersite) pour vérifier la grammaire

Sécond jour
1) Annonces et question de démarrer avant
2) Présentation PowerPoint du second point de grammaire
3) Activité briève et discrète pour vérifier
4) Regarder le vidéo de la leçon; identifier l'usage de grammaire ciblée
5) Activité synthétique/communicative
6) Séconde activité OU un quiz

J'ai changé aussi l'approche des devoirs. Il est beaucoup plus clair maintenant qu'on doit regarder certains pages dans le texte, puis pratiquer le matériel sur Supersite. Donc, regarder le vocabulaire, puis des activités; ensuite, lire l'article culturel, puis des actvités, etc. J'ai vu dès aujourd'hui combien cela marche bien en classe avec les 1002 et une section de 1001.

Pour le semestre prochain, je compte effectuer quelques changements:
1) Créer un study guide pour chaque leçon avec des indications bien directes pour les devoirs
2) Revenir au practice quiz; le semestre dernier, ils l'ont beaucoup apprécié et l'épreuve de Supersite n'est pas un bon remplacement. Faire aussi des practice tests. Ceci donne un modèle des sortes d'actvités qui sersont sur le quiz ou le test et j'ai constanté que c'est ici la moitié de la « bataille » psychologique.
3) Faire une seule présentation à la fin de semestre en groupe sur un aspect culturel touché en classe mais qu'il faudra aprofondir. Ce devoir sera completé en étapes (recherche, brainstorming de vocabulaire, outline, brouillon, etc.) et la dernière rédaction fonctionnera comme le brouillon du scénario. Plusieurs raisons : 1) les étudiants profitent le mieux d'une exploration culturelle de leur propre initiation; 2) on utilisera beaucoup moins de temps en classe pour les présentations; 3) ils auront (surtout les 1001) tout le semestre pour améliorer leur prononciation et leur grammaire avant de parler longuement; 4) la moitié du travail est individuel - le groupe est là juste pour s'entraider - ou pa; 5) les vidéos en 1002 étaient un sucès assez mixte, autant de problèmes techniques que des réussites; alors je préfère les contraindre à une date fixe et les soutenir avec des étapes.

Néanmoins, il faudra modéler clairement ce que je veux, peut-être avec une ou deux présentations culturelles de moi pendant le semestre.

Dernièrement, il faut avouer une petite crise de la semaine dernière : il y a eu 6 Fs (sur 17 étudiants) sur le dernier test dans une section 1001. J'ai complètment flippé - avais-je créé un mauvais test? Mais non - les scores des autres sections étaient acceptables (pas superbes, mais normales). Donc, j'ai refait l'horaire des leçons et je suis allé en classe ce jeudi dernier. Avant de rendre le test corrigé, j'ai partenairié les forts et les faibles et ils ont repassé le test à deux. Ce devoir compte pour le cinquième et dernier quiz.

- Et personne qui a échoué le test n'est venu ce jour-là. Pour un moment j'ai considéré repousser la révision pour que les très faibles soient présents. Et puis je me suis rendu compte que ceux qui ont échoué ne sont pas régulièrement en classe de toute façon. Tant pis - à un certain moment, comme celui-ci, il faut prendre responsabilité de sa propre formation. Je suis toujours disponible à travailler avec ceux qui s'intéressent à améliorer leur note, mais la présence en classe est une des pratiques de base pour n'importe quel cours de langue.

La morale c'est : si on ne vient pas en classe, on échoue le test.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai placé sur les PC avec Power point, présentation d'open Office.
En début d'année un tiers des présentation étaient sous open office, maintenant, ils en sont à deux tiers car il y a quelques choses qui les attire (plus faciel ou plus puissant, je ne sais).
La dernière présentation faite, ils n'ont même plus démarré windows pour aller travailler sous edubuntu, car sur les PC j'ai installé un dual boot qui se choisit au démarrage ( edubuntu/windows)
Cordialement